Malgré les tensions géopolitiques : Le pétrole termine la semaine en baisse
Le pétrole a enregistré la plus grosse perte hebdomadaire depuis le mois de juillet alors que laperspective d’une guerre entre les Etats-Unis et l’Iran s’éloigne.
Les prix de l’or noir ont ainsi terminé la première semaine de l’année 2020 en enregistrant la plus forte baisse en six mois, alors que les menaces géopolitiques pesant sur certains des approvisionnements les plus importants du monde se sont estompées.
Vendredi, les contrats à terme se sont nettement tassés suite à une semaine très volatile qui a vu le brut s’envoler, puis s’effondrer alors que les Etats-Unis et l’Iran semblaient tout près d’un conflit armé. Au final, les prix ont terminé la semaine en baisse de plus de 6%, selon l’agence repris par elwatan.com .
«Les prix continuent de baisser en raison de l’apaisement des tensions au Moyen-Orient», a déclaré Michael Loewen, directeur de la stratégie des matières premières à la banque Scotia.
«Cela épuise la prime de risque d’approvisionnement qui a été injectée sur le marché à partir du meurtre du général iranien» par les Etats-Unis. Dans un contexte de baisse des tensions au Moyen-Orient, les stocks de brut américain ont augmenté de 1,16 million de barils la semaine dernière, confondant les analystes et les traders qui s’attendaient à une baisse. Avec des stocks d’essence à un sommet de 10 mois, les inquiétudes concernant l’approvisionnement dans la plus grande économie du monde ont été apaisées.
Le West Texas Intermediate pour livraison en février a baissé de 52 cents à 59,04 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange. Les contrats à terme sur le Brent pour le règlement de mars ont baissé de 39 cents à 64,98 dollars sur la Bourse ICE Futures Europe.
L’indice de référence mondial a perdu plus de 5% cette semaine. En plus de l’offre américaine abondante, le marché reste par ailleurs attentif, selon Bloomberg, aux énormes capacités inutilisées des pays producteurs membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui réduit sa production quasiment tout au long des trois dernières années. Cependant, les retournements sur le marché restent d’actualité, selon les analystes.
«Bien que la menace d’une guerre pure et simple ait reculé, l’industrie reste à l’affût, s’attendant à des perturbations, tels que des incidents de navigation ou des attaques contre des installations pétrolières au même niveau que les événements de l’année dernière», ont ainsi déclaré les analystes d’Eurasia Group, Robert Johnston et Henning Gloystein, dans une note répercutée par l’agence d’informations américaine.