L’Opep pourrait réduire sa production d’un million de barils par jour.
Selon boursonrama.com, il faut noter un chute de 20% en moins d’un mois du pétrole : les craintes liées à l’épidemie de pneumonie virale qui touche la Chine, premier importateur mondial, ont encore fait plonger les prix du pétrole lundi 3 février.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a fini à 54,45 dollars à Londres, en baisse de 3,83% ou 2,17 dollars par rapport à la clôture de vendredi. Le baril de WTI pour livraison en mars a lui terminé à 50,11 dollars, en baisse de 2,81% ou 1,45 dollar, après être tombé sous le seuil symbolique des 50 dollars en cours de séance.
Les deux barils de référence ont ainsi perdu plus de 20% depuis le 6 janvier , un phénomène appelé en langage financier “bear market”, ou “marché déprimé”.
Les cours de l’or noir sont minés depuis plusieurs semaines par l’épidémie de pneumonie virale, qui a contaminé plus de 20.400 personnes et fait 425 morts en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), et ses possibles conséquences sur la santé économique du premier importateur et deuxième consommateur de pétrole du monde. “Jusqu’à ce que les craintes sur le coronavirus ne se stabilisent et ne diminuent, il faut s’attendre à ce qu’elles restent le principal moteur du marché”, a souligné Robbie Fraser de Schneider Electric.
L’OPEP ENVISAGE UNE BAISSE DE PRODUCTION
En réaction à la propagation du virus, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et son allié russe vont tenir une réunion technique mardi et mercredi à Vienne, où se trouve le siège du cartel, pour analyser la baisse des cours du brut en lien avec l’épidémie du nouveau coronavirus.
Il pourrait en sortir une recommandation de coupe supplémentaire de la production “de 500.000 à 1 million de barils par jour” , a estimé Craig Erlam, analyste de Oanda. La prochaine rencontre ministérielle des pays de l’Opep menés par l’Arabie Saoudite, et de leurs alliés extérieurs à l’organisation, dont la Russie, est toujours prévue pour les 5 et 6 mars.
Face à l’incertitude créée par l’épidémie, la possibilité d’avancer la réunion ministérielle de ce groupe baptisé Opep+ a cependant été évoquée ces derniers jours, notamment par les ministres de l’Énergie algérien Mohamed Arkab et russe Alexandre Novak.
Le marché jugera si un tel effort suffira pour équilibrer un marché en surplus et une demande chinoise “attendue en baisse de 3 millions de barils par jour”, a estimé Hussein Sayed, analyste de FXTM.