Champ gazier Grand Tortue GTA: Dakar et Nouakchott signent un accord d’achat et de vente du gaz
Dakar, 11 février 2020 (senpetrogaz.sn)- les directeurs des sociétés pétrolières de la Mauritanie et du Sénégal, la société américaine Kosmos Energy et la multinationale britannique BP ont paraphé, mardi à Dakar, un accord pour l’achat et la vente du gaz de la phase 1du Projet du champ gazier Grand Tortue GTA, a constaté senpetrogaz.sn.
La cérémonie de signature a été présidée par en présence le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, et par son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Vetah.
« Après la signature de l’accord de coopération inter-Etats entre la République Islamique de la Mauritanie et la République du Sénégal, le 09 février 2018, suivie de celle de la Décision finale d’investissement, le 21 décembre 2018 et de la signature de l’accord d’unitisation pour l’exploitation du champ gazier offshore de GTA, le 07 février 2019, nous posons aujourd’hui, un quatrième acte significatif, de la volonté manifestée par les deux pays à exploiter, ensemble, le gisement à cheval sur notre frontière maritime », a dit le ministre Mouhamadou Makhtar Cissé.
Il a ajouté : « Déjà, obtenir l’approbation pour le développement pionnier de GTA aussi rapidement, comme le disait à l’époque, M. Bernard Looney, actuellement Président Directeur général du groupe BP, témoigne du partenariat dynamique entre nos deux pays et les compagnies contractantes, pour permettre à ce projet innovant de voir le jour et établir une nouvelle chaîne de valeur gazière pour le développement économique et social de nos deux nations ».
Il a affirmé que la signature, aujourd’hui, du contrat d’achat et de vente du gaz naturel liquéfié (GNL) démontre, si besoin en était encore, les liens fraternels solides qui unissent nos deux Etats, pour avancer ensemble, dans le chemin du développement harmonieux.
Selon le ministre sénégalais, le champ gazier de GTA sera développé en trois phases. La première phase, pour laquelle intervient cette signature de contrat, produira, au total, environ 2,5 millions de tonnes par an (mtpa) de gaz naturel liquéfié (GNL) pour l’exportation et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 MW électrique) pour les deux marchés domestiques.
« Ces quantités, a-t-il dit, seront équitablement partagées entre les deux pays selon les conditions fixées par l’Accord de Coopération Inter-Etats. Les différentes entités impliquées dans le projet (Etats et compagnies pétrolières) ont convenu de commercialiser conjointement tout le GNL de cette phase 1 pour l’optimiser. J’adresse donc toutes mes félicitations à l’ensemble des équipes mauritaniennes, sénégalaises et des compagnies pétrolières, qui ont négocié d’arrache-pied durant presque une année, pour aboutir à cet accord. Ces remerciements s’adressent également aux partenaires techniques et financiers, qui ont prêté leur concours ».
Poursuivant, le ministre du Pétrole et des Energies du Sénégal a souligné que « beaucoup de gens, non familiers à l’industrie du gaz, vont naturellement se poser la question de savoir, pourquoi conclure un contrat de vente du gaz, maintenant, alors que la production ne démarre qu’en 2022 ? D’aucuns se demanderont même est-ce que le gaz n’est pas déjà sur le marché ? «
« Contrairement au pétrole brut, le gaz naturel ne se stocke pas aisément. Sous sa forme liquéfiée (GNL), il est stocké dans des bacs cryogéniques ou dans des méthaniers. Dans les deux cas, ces équipements nécessitent un niveau d’investissement, par mètre cube de GNL stocké très élevé, en comparaison au coût de stockage du pétrole brut. Cela induit un certain nombre de contraintes pour les projets gaziers. Pour tout cela, les investisseurs exigent, de sécuriser la vente de la production, avant de financer tout projet de gaz, comme c’est le cas du coton par exemple, où la production est vendue avant même les semis, sur la base des intentions de culture », a-t-il ajouté.
A son avis, dans l’industrie du gaz, contrairement au pétrole, il faut d’abord trouver le marché avant d’exploiter le gaz. Et le moyen le plus sûr de le faire est de trouver un acheteur, qui a besoin d’une garantie d’approvisionnement à long terme. Le producteur s’engage à livrer une quantité de gaz que le client s’engage à acheter. C’est comme cela que cette industrie marche, à travers le monde.
« Environ 5 milliards de dollars américains (soit environ 3 000 milliards de francs CFA) sont nécessaires pour réaliser les investissements de production de la première phase de GTA ! Ce contrat de vente est la résultante d’un appel d’offres international, qui a permis aux deux Etats ainsi qu’aux compagnies pétrolières nationales et internationales d’avoir la meilleure offre possible sur le marché mondial, après la soumission de plusieurs offres dont celle de BP Gas Marketing, qui a proposé le meilleur prix et a donc remporté le marché », a indiqué Mouhamadou Makhtar Cissé.
Le champ gazier de GTA, à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie, sera développé en 3 phases. La première phase, pour laquelle intervient cette signature de contrat, produira, au total, environ 2,5 millions de tonnes par an (mtpa) de gaz naturel liquéfié (GNL) pour l’exportation et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 MW électrique) pour les deux marchés domestiques.
Ces quantités sont équitablement partagées entre les deux pays selon les conditions fixées par l’Accord de Coopération Inter-Etats.