Monday, Apr 22, 2024
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Gaz de Ngadiaga en incendie

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L’Usine qui exploite le gisement de gaz naturel dénommé «Gadiaga-2», avec des réserves sont estimées à 99, 3 millions de Nm3, dans le Bloc de Thiès, a pris feu.

Pour rappel, une autorisation d’exploitation d’un gisement de gaz naturel aux sociétés Petrosen et Fortesa international Sénégal LDC a été accordée par le gouvernement avec le Décret n° 2004-851 du 5 juillet 2004.

Les risques directs et indirects

Risques directs

Incendie : le gaz naturel est un combustible. En présence d’oxygène et d’une source de chaleur, il peut s’enflammer et exploser pour une concentration de gaz naturel dans l’air comprise entre 5 et 15% ;

Explosion : pour qu’il y ait explosion, en cas d’inflammation d’un mélange air/gaz, il faut que le milieu soit confiné. En milieu libre (non confiné), le gaz naturel ne détonne pas car il se dilue rapidement dans l’atmosphère ;

Anoxie (insuffisance cellulaire en oxygène) : à l’état libre, le gaz naturel est plus léger que l’air. Il s’élève rapidement et se disperse sans créer de nappe gazeuse ni au sol, ni dans l’atmosphère. Par contre, en milieu confiné, si la concentration du mélange gaz-air est supérieure à 25%(1), le gaz naturel se substitue à l’oxygène de l’air inhalé. Il agit alors comme un gaz asphyxiant par privation d’oxygène.

Intoxication : dans un lieu confiné et dans le cas d’une combustion en milieu appauvri en oxygène, il y a production de monoxyde de carbone à partir du gaz naturel. Le monoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore qui, même en petite quantité dans l’air, est immédiatement absorbé dans le système sanguin et prive le corps d’oxygène, d’où une mort rapide. Le risque d’intoxication sera plus ou moins élevé selon la dose absorbée, qui elle-même dépend de la concentration de l’air en monoxyde de carbone et de la durée d’exposition.

Projection : la libération d’un gaz comprimé à forte pression peut s’accompagner de projections d’objets (éclats métalliques, terre, pierres…).

Brûlures par le froid : le gaz naturel liquéfié, stocké sous forme cryogénique (c’est-à-dire à de très basses températures), comporte des risques de brûlures.

Types d’accidents

Des accidents peuvent survenir à toutes les étapes de la filière, remettant en cause les mesures de prévention existantes.

Voici une liste chronologique d’événements majeurs :    

Consommation par les particuliers

1937, New London, Texas, Etats-Unis : une fuite de conduite de gaz est à l’origine de l’explosion détruisant la London Schoolof New London, provoquant 295 morts(4). Depuis cet accident, un odorant chimique, à base de tétrahydrothiophène (THT) ou de mercaptan (composé soufré), est ajouté au gaz naturel destiné aux réseaux de distribution. Il permet de détecter une fuite grâce à son odeur particulière.

Terminaux méthaniers

1944, Cleveland, Ohio, Etats-Unis : il s’agit d’un accident impliquant une installation de GNL. Peu après le remplissage du réservoir avec du GNL, le métal s’est fissuré, ce qui a entraîné une fuite de GNL. Les vapeurs de gaz naturel se sont répandues dans un égout pluvial et se sont enflammées. Le gaz naturel étant confiné dans les égouts, une explosion s’est produite, provoquant 128 morts. Les normes de sécurité et la conception des réservoirs modernes empêchent maintenant ce type d’accident.

*Stockage

1984, Mexico, Mexique* : une fuite dans une installation de stockage de GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) provoque un incendie et une explosion. Ce dépôt de gaz est situé en milieu urbain : l’accident entraine alors l’évacuation de 200 000 personnes, 7 000 blessés et 500 morts. Des projections ont été retrouvées jusqu’à 1 200 mètres.

Gazoducs 1989, Acha Ufa, ex-URSS :

une nappe de gaz, ayant pour origine une fuite sur gazo­duc, explose et provoque 192 morts ainsi que 706 blessés.

2004, Ghislenghien, Belgique: une fuite de gaz sur gazoduc cause une explosion faisant 24 morts et 132 blessés. La cause de l’incident est l’endommagement de la canalisation par un engin de chantier. Les dégâts estimés atteignent un montant de 100 millions d’euros.

Réseaux de distribution

Fin 2007 – début 2008, France : pendant cette période,  4 explosions ont lieu successivement à :

Bondy, en octobre 2007 ;

Niort, en novembre 2007 ;

Noisy-le-Sec, en décembre 2007 ;

Lyon, en février 2008.

Provoquant 2 morts et plus d’une cinquantaine de blessés, elles sont dues à un endommagement du réseau de distribution lors de travaux sur la voie publique. Suite à ces événements, le ministère en charge de l’énergie et du développement durable engage une réforme du cadre réglementaire pour les travaux à proximité des réseaux de transport et de distribution du gaz naturel.
Extraction du gaz de schiste

Avril 2011, Pennsylvanie, Etats-Unis : une explosion survient durant une opération de fracturation hydraulique. Les populations locales sont évacuées et des milliers de litres d’eaux usées issues du forage s’échappent du puits d’extraction. Cet accident fait ressurgir la polémique autour de la fracturation hydraulique, déjà contestée.

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Incendie à Ngadiaga

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La rédaction de senpetrogaz est spécialisée dans le secteur des hydrocarbures

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