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Wednesday, Nov 13, 2024
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LA FLAMME DE GADIAGA Par Dr. Ousmane CISSE

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L’incendie d’un des 11 puits des gisements de gaz naturel de GADIAGA le 19 décembre 2020 fait l’actualité et reste, aujourd’hui, sans équivalent dans la jeune histoire pétrolière du Sénégal.
 
Certains ont rapidement comparé la flamme de GADIAGA à la torchère de la Société Africaine de Raffinage (SAR) de MBAO. Non, l’incendie de GADIAGA est loin d’être une torchère ! On ne brule pas le gaz de GADIAGA qui est un gisement de gaz naturel qui présente un intérêt économique. En effet, le torchage du gaz (« FLARING » en anglais) se pratique lorsque l’on extrait du pétrole associé à du gaz qui ne présente pas d’intérêt économique, ce qui explique qu’on le brûle. Le torchage est préférable au rejet du gaz dans l’atmosphère sans être brûlé (« VENTING » en anglais), cette dernière solution remet directement dans l’atmosphère du méthane, gaz à effet de serre au potentiel de réchauffement très supérieur à celui du dioxyde de carbone produit par le torchage.
 
La flamme de GADIAGA est un incendie qui ne sera pas éteint seulement en un jour et son extinction nécessitera de véritable corps à corps avec les flammes.
 
Il faut du temps parce que techniquement, l’entreprise d’extinction du puits est exceptionnellement délicate et donc dangereuse. La combustion du gaz naturel dégage une quantité de chaleur intenable ; la combustion complète d’un mètre cube de gaz naturel correspond à une quantité de chaleur de 10,4 kilowattheures.
 
Il faut aussi d’importants moyens financiers, techniques et humains. En effet, même spécialement entraînés, les « POMPIERS de GADIAGA », coiffés de casques et engonces dans leurs combinaisons ignifuges, doivent travailler dans un contexte inédit avec des moyens spéciaux pour se protéger eux-mêmes de la chaleur mais aussi pour après éteindre le feu proprement dit, puis fermer le puits, en injectant par exemple une boue spéciale, ce que les spécialistes appellent « tuer» le puits.
 
Enfin, à toute chose malheur est bon. L’incendie du puits de gaz de GADAIGA encouragera le gouvernement à élaborer un nouveau plan d’action en matière de prévention et de gestion des risques liés à l’exploitation du pétrole et du gaz.
 
Après tout, la bonne gestion de la flamme de GADIAGA sera un point de départ pour une nouvelle aventure de l’histoire pétrolière et gazière du Sénégal.
 
Dr Ousmane CISSE

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La rédaction de senpetrogaz est spécialisée dans le secteur des hydrocarbures

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