Pétrole: les confinements en Chine pèsent sur la croissance de la demande
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a estimé mardi que les restrictions liées à la pandémie en Chine avaient pesé sur la croissance de la demande mondiale de pétrole au deuxième trimestre, mais elle a maintenu ses prévisions sur l’ensemble de l’année.
Le deuxième trimestre “est revu à la baisse, reflétant le confinement dans certaines parties de la Chine, entraînant une demande plus faible que prévu”, tandis que le second semestre “est révisé à la hausse”, l’organisation tablant sur “une demande plus élevée pendant les vacances d’été”, dans un rapport mensuel.
Cette donnée semble compenser les conséquences des mesures sanitaires chinoises pour l’OPEP, qui estime que “pour 2022, la croissance de la demande mondiale de pétrole est globalement inchangée pour s’établir à 3,4 mb/jMBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu’un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.” (millions de barils par jour), nous informe le site prixdubaril.com.
L’économie mondiale cette année, encore largement dépendante des énergies fossiles, “demeure pleine d’incertitudes”, estime l’OPEP dans un article consacré aux perspectives pour le second semestre: “le premier trimestre de l’année a montré une tendance à l’affaiblissement de la croissance dans un contexte de forte hausse des prix des matières premières et d’une vague Omicron en plein essor, ce qui a freiné la dynamique économique”, notamment dans les pays développés et en Chine
“Néanmoins, la croissance économique devrait reprendre vers la fin du deuxième trimestre”, estime l’OPEP, ce qui devrait favoriser le pétrole.
Elle estime que “la dynamique économique s’est renforcée” dans des secteurs comme les voyages et le transport, encore très carbonés, et dont le regain d’activité devrait se poursuivre dans l’hémisphère nord, grâce à une demande d’autant plus forte qu’elle a été contrariée par la pandémie: “une dynamique saisonnière similaire a été observée pendant les mois d’été des années pandémiques 2020 et 2021”, souligne l’OPEP.
“Cependant, une fois les vacances d’été terminées, il restera à voir dans quelle mesure l’inflation, c’est-à-dire la hausse du coût de la vie, le resserrement financier et la hausse de l’incertitude géopolitique freinent la dynamique de croissance vers la fin de l’année”, ajoute l’OPEP.