Nigeria : TotalEnergies cède des actifs pétrogaziers pour 19,5 millions $
TotalEnergies mène depuis plusieurs mois une politique de réduction de ses investissements à l’international dans le cadre de la gestion optimisée de son portefeuille d’actifs pétrogaziers.
Au Nigeria, la presse locale a annoncé jeudi 29 août que la major pétrolière française TotalEnergies s’est délestée, via sa filiale locale, des gisements Olo et Olo West. Il s’agit de deux réserves marginales d’or noir de l’ex-OML 58, dont elle détenait jusqu’ici les droits dans le cadre de son partenariat avec la société publique du Nigeria (NNPC Ltd).
La cession de ces actifs est réalisée au profit d’Aradel Holdings, une compagnie pétrolière locale, pour un montant total de 19,5 millions de dollars, informe l’agence Ecofin.
Ce montant comprend un paiement initial de 16 millions de dollars, auquel s’ajoutent 3,5 millions de dollars de paiements différés et conditionnels.« Aradel Holdings, par l’intermédiaire de sa filiale Aradel Energy Limited, a signé un accord de vente et d’achat pour acquérir 100 % des intérêts dans les champs marginaux Olo et Olo West, auprès de TotalEnergies EP Nigeria et de la NNPC Ltd », a déclaré l’entreprise au sujet de ce développement.
Ce dernier intervient dans un contexte où la plupart des entreprises pétrolières internationales actives dans le pays tendent à limiter leurs investissements, particulièrement ceux qui concernent les actifs onshores. Elles limitent ainsi leur exposition aux risques associés à l’exploitation de ces derniers.
Fin juillet, la multinationale française avait déjà cédé 10 % de participation qu’elle détient dans SPDC, la joint-venture opérée par l’Anglo-Néerlandaise Shell. Elle s’est ainsi retirée de l’exploitation des 18 permis pétrogaziers que cette coentreprise assure dans le delta du Niger.Il y a quelques jours, la NNPC Ltd a également annoncé qu’elle compte réduire ses intérêts dans des actifs pétrogaziers qu’elle juge non essentiels à la poursuite de ses objectifs opérationnels.Il s’agit d’une opportunité pour les autres compagnies locales de renforcer leur capacité à gérer et exploiter les ressources pétrogazières du Nigeria, réduisant ainsi la dépendance du pays vis-à-vis des multinationales.
L’enjeu pour le premier producteur africain de pétrole reste, entre autres, de veiller à un équilibre entre l’optimisation de l’exploitation des actifs, l’amélioration du contenu local et le développement durable de l’industrie pétrolière. Selon le National Bureau of Statistics (NBS), cette dernière a vu sa croissance baisser de 2,22 % en glissement annuel, entre 2022 et 2023.