L’Afrique du Sud doit « faire plus » pour monétiser son potentiel gazier
Alors qu’elle est confrontée à un défi énergétique majeur, l’Afrique du Sud n’exploite pas encore deux gisements gaziers commerciaux, découverts par la major pétrolière française de Total Energies.
Kgosientsho Ramokgopa , le ministre sud-africain de l’Énergie s’est exprimé mardi 3 septembre sur la situation énergétique du pays. Selon lui, l’État doit en faire davantage pour encourager les investissements dans l’énergie, en particulier dans le gaz naturel.
« Le gaz domestique est bien moins cher que le gaz importé, nous devons donc faire plus pour travailler avec les acteurs qui peuvent nous aider à exploiter ces réserves », a ainsi déclaré Ramokgopa. Son intervention survient dans un contexte où plusieurs majors pétro gazières ont récemment limité leurs investissements dans l’industrie pétrolière sud-africaine.
L’agence Ecofin indique qu’il s’agit notamment de l’anglo-néerlandaise Shell qui a annoncé qu’elle se retirerait de l’aval sud-africain sur fond de défis opérationnels et financiers. L’intervention du ministre suggère la reconnaissance par l’État de l’importance d’une collaboration plus étroite avec les majors pétrolières.
« En 2021, le gaz naturel représentait 3 % de l’approvisionnement total en énergie primaire en Afrique du Sud. L’Afrique du Sud a importé la totalité de ses besoins en gaz naturel, sans aucune exportation en 2021 », note le South African Energy Sector Report 2023 publié en février 2024. Ce qui selon l’État offre des opportunités de renforcer l’attractivité des activités énergétiques offshores sud-africaines et les retombées qui y sont associées.