Promotion des hydrocarbures au Sénégal
En 1998, l’environnement pétrolier international était caractérisé par une réduction importante des budgets d’exploration des compagnies pétrolières qui préféraient investir dans des pays disposant d’un potentiel pétrolier prouvé.
Dans le but de promouvoir la compétitivité du bassin sédimentaire, notre pays avait adopté la loi n°98-05 du 08 janvier 1998 portant Code pétrolier. Elle offrait aux compagnies pétrolières des conditions attrayantes en vue de favoriser le développement des investissements inhérents à la recherche et à l’exploitation d’hydrocarbures.
Cela a permis d’intensifier la prospection et l’exploration qui ont abouti, d’abord, à l’exploitation des réserves modestes de gaz en onshore, puis aux importantes découvertes de pétrole et de gaz réalisées en offshore entre 2014 et 2017.
Ce Code pétrolier de 1998 a fait l’objet d’une révision avec l’adoption de la Loi 2019-03 du 24 janvier 2019 portant Code pétrolier. Son objectif est d’avoir, dans le contexte actuel de notre bassin sédimentaire, une législation plus adaptée à la sauvegarde des intérêts nationaux dans tous les domaines de la chaîne pétrolière, tout en maintenant l’attractivité du bassin aux investissements étrangers.
Selon le site du Ministère du Pétrole et des Energies, le potentiel pétrolier du Sénégal est désormais prouvé grâce aux différentes découvertes de pétrole et de gaz intervenues entre 2014 et 2017 aux larges de nos côtes. Il s’agit des découvertes nommées FAN-1 (pétrole) et SNE-1 (pétrole et gaz naturel) faites par l’Association Cairn Energy, FAR Limited et Woodside au large de Sangomar, à environ 100 kms au Sud-Ouest de Dakar. Les ressources en place de FAN-1 sont estimées à environ 2,5 milliards de barils probables de pétrole, tandis que pour SNE qui a fait l’objet d’un programme d’évaluation (avec 8 puits d’évaluation forés depuis fin 2015), les ressources récupérables moyennes sont de l’ordre de 563 millions de barils de pétrole et 2,5 TCF (mille milliards de pieds cubes) de gaz naturel associé et non-associé (environ 70 milliards de mètres cubes).
Le même site d’informer qu’à fin 2015 et début 2016, deux nouvelles découvertes de gaz naturel ont été faites : celle de Guembeul-1, au large de Saint Louis, et Téranga-1, au large de Cayar.
Pour la découverte de Geumbeul-1 (situé à 120 kilomètres de nos côtes et à 2800 mètres de profondeur) qui fait partie d’un vaste gisement dénommé “Grand Tortue/Ahmeyin” à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie, les ressources probables récupérables sont de l’ordre de 20 TCF de gaz naturel (environ 560 milliards de mètres cubes), tandis que Téranga-1 disposerait de ressources en gaz naturel de l’ordre de 5 TCF (environ 140 milliards de mètres cubes).
Au mois de mai 2017, les compagnies BP et KOSMOS Energy ont annoncé une troisième découverte de gaz naturel à 90 Km environ au large du bloc Cayar Offshore profond. Les premières estimations sont de l’ordre de 15 TCF de ressources récupérables.
Au cours de la même année, l’Association Cairn Energy/FAR/Woodside a découvert les gisements de FAN South et SNE North. Il reste plusieurs autres pièges à tester par forage de même que le potentiel paléozoïque en onshore.
L’Etat du Sénégal, à travers la Société nationale Petrosen, va poursuivre la promotion de son bassin sédimentaire, qui reste encore sous-exploré, notamment dans sa partie onshore.