Le pétrole va de l’avant malgré des vents contraires
Le Brent valait 44,70 dollars à Londres, en hausse de 0,93% par rapport à mercredi. A New York, le WTI gagnait 0,88% à 42,27 dollars.
Les prix du pétrole progressaient jeudi, portés par l’optimisme des investisseurs malgré les chiffres mitigés des stocks américains la veille, le regain de tensions entre la Chine et les Etats-Unis et les inquiétudes qui planent toujours sur la reprise de la demande.
Vers 10h30 GMT (12h30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 44,70 dollars à Londres, en hausse de 0,93% par rapport à la clôture de mercredi.
A New York, le baril américain de WTI pour le même mois gagnait 0,88% à 42,27 dollars.
Les deux cours de référence évoluent depuis plusieurs séances à des niveaux plus vus depuis début mars, juste avant la chute déclenchée par une courte mais intense guerre des prix entre la Russie et l’Arabie saoudite, et l’aggravation de la pandémie de Covid-19 en Europe.
Ils s’apprécient jeudi en dépit «du contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine et des inquiétudes persistantes concernant le Covid-19», a expliqué Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank.
Les tensions sino-américaines ont franchi un nouveau palier mercredi, lorsque Washington a ordonné à Pékin de fermer son consulat à Houston. Les autorités chinoises ont aussitôt menacé de «représailles».
Mais «les préoccupations géopolitiques sont comme mises de côté», a estimé Jeffrey Halley, de Oanda.
«Les marchés de l’énergie ont le sentiment qu’une nouvelle guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, faisant dérailler la reprise (économique) mondiale, est peu probable», a-t-il complété.
«Même le rapport sur l’état des stocks» de l’Agence américaine d’information sur l’Energie publié mercredi «n’a pas été en mesure de peser sur les prix», a ajouté M. Weinberg.
Selon celui-ci, les réserves américaines de brut ont augmenté de 4,5 millions de barils (MB) la semaine dernière pour s’établir à 536,6 MB, là où les analystes avaient anticipé un repli de 2,2 MB.
Les stocks d’essence ont en revanche baissé de 1,8 MB, un chiffre proche des attentes du marché et un peu plus rassurant pour les investisseurs sur l’état du dynamisme de la demande.
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