Aliko Dangote annonce que sa raffinerie pétrolière sera dirigée par les jeunes diplômés nigérians.
Malgré une main-d’œuvre pétrolière de plus en plus qualifiée, l’Afrique fait toujours appel à des acteurs étrangers dans son secteur pétrolier. Le Nigeria compte bien inverser cette situation en commençant par le secteur du raffinage.
Le milliardaire nigérian Aliko Dangote (photo) a déclaré que l’ensemble de la chaine de valeur de sa raffinerie pétrolière de Lekki sera dirigée par les jeunes diplômés nigérians. Une annonce faite le 27 février, lors d’une visite du gouverneur de la Banque centrale du pays, Godwin Emefiele, sur les installations.
Le Groupe Dangote a déjà formé plusieurs ingénieurs nigérians dans certaines des plus grandes raffineries du monde, en Inde notamment. D’autres cadres nigérians seront sollicités pour diriger les autres segments de l’exploitation de cette raffinerie de 650 000 barils par jour, l’une des plus importantes du monde.
« Ce qui me réjouit, c’est que nous avons formé des jeunes nigérians pour prendre en charge l’exploitation de la raffinerie. Ce sont ces jeunes qui vont diriger la raffinerie lorsqu’elle sera opérationnelle. Nous voulons une situation dans laquelle l’exploitation de la raffinerie sera sous la seule responsabilité des diplômés nigérians. Nous pouvons commencer le processus en faisant appel à des spécialistes pour continuer à leur donner la formation dont ils ont besoin pour diriger une raffinerie de classe mondiale. », a affirmé l’homme d’affaires, au terme de la visite.
Emefiele s’est dit ravi de cette annonce et a réitéré à Dangote le soutien du gouvernement à ce projet. Il a ajouté que des dispositions sont prises pour permettre à la raffinerie de Dangote de vendre du brut raffiné au Nigeria en Naira lorsqu’elle commencera à produire, ce qui permettra de limiter les importations de produits pétroliers.
La semaine dernière, le Sénat a annoncé qu’une fois en production, la raffinerie devrait participer à stabiliser la monnaie locale, qui connait des moments difficiles depuis l’instabilité du marché en 2014.
(Agence ecofin)