Potentialités de l’Iran dans les secteurs du pétrole, du gaz et de la pétrochimie (S.E.M. Mohammad Reza Dehshiri Ambassadeur de la République Islamique d’Iran au Sénégal)
L’Iran dispose d’énormes potentialités dans les secteurs du pétrole, du gaz et de la pétrochimie. Selon les statistiques internationales dans le domaine des indicateurs de l’industrie pétrolière, les réserves totales de pétrole brut au Moyen-Orient sont égales à 741,6 milliards de barils, dont la part de l’Iran est de 18,4 %.
La République islamique d’Iran, en tant que deuxième productrice de pétrole des pays membres de l’OPEP, disposant de 10 % des réserves totales de pétrole et de 18 % des réserves mondiales de gaz naturel, occupe une place particulière dans l’approvisionnement énergétique mondial avec la potentialité de production de quatre millions de barils de pétrole par jour. Et dans les vingt prochaines années, elle fournira 12% des besoins mondiaux en pétrole. Selon les statistiques, les réserves totales de gaz naturel dans le monde sont de 1,183 milliards de mètres cubes, dont la part des autres régions du monde est estimée à 59,8 % et la part du Moyen-Orient à 40,2 %. Pendant ce temps, les réserves totales de gaz naturel au Moyen-Orient sont égales à 73,6 billions de mètres cubes, et la part de l’Iran est estimée à 28,2 %.
Les capacités de production de pétrole et de
gaz de l’Iran
La croissance de la potentialité de la production de pétrole et de gaz de l’Iran est due à l’entretien et l’utilisation optimale des installations de production, l’amélioration du niveau de connaissance et d’expertise des ressources humaines, l’augmentation de l’injection de gaz dans les champs pétroliers, et l’utilisation des méthodes d’exploitation optimale des champs pétrolifères. Actuellement, la société nationale du pétrole de l’Iran détient une part de 15,8 % des exportations totales de pétrole brut du Moyen-Orient, se classant deuxième après l’Arabie saoudite (40,2 %).
En ce qui concerne l’état de la production de gaz naturel de l’Iran, il faut dire que la société nationale du pétrole de l’Iran, avec sa production de 3,8 % de la production mondiale de gaz naturel et une part d’environ 31,5 % de la production totale de gaz naturel du Moyen-Orient, a pris des mesures précieuses dans le domaine de production de cette énergie. Il convient de mentionner qu’atteindre ce niveau de production et se classer premier au Moyen-Orient et deuxième dans le monde a été possible avec une croissance moyenne de 7,7% par an, ce qui est dû à l’augmentation des investissements pour l’exploitation des champs communs, production dans différentes phases de Pars Sud, l’opérationnalisation du plan de collecte de gaz et l’augmentation de la demande intérieure de gaz naturel.
En tant que plaque tournante énergétique au Moyen-Orient, l’Iran possède d’importantes réserves de ressources en hydrocarbures, de sorte que les réserves de pétrole du pays sont actuellement estimées à plus de 712 milliards de barils et les réserves de pétrole récupérables restantes sont estimés à 101 milliards de barils. Pendant ce temps, les réserves de gaz naturel de l’Iran représentent 16,6 % des réserves mondiales, 49 % des réserves de la région du Moyen-Orient et 38 % des réserves des pays exportateurs de pétrole. Les statistiques pour les réserves de gaz et de pétrole de l’Iran démontrent que l’Iran possède le premier rang mondial de réserves d’hydrocarbures. Actuellement, il existe 184 champs composés de 390 réservoirs dans ce pays, dont 171 réservoirs sont développés ou en cours de développement.
Les capacités de l’industrie pétrochimique iranienne
Actuellement, il existe 67 entreprises pétrochimiques d’une capacité nominale de 90 millions de tonnes en Iran. Au total, 40 millions de tonnes de produits pétrochimiques finaux sont produits dans le pays, dont 30 millions de tonnes sont exportées et 10 millions de tonnes sont vendues sur le marché intérieur. La valeur des ventes intérieures et des exportations de produits pétrochimiques est de 21 milliards de dollars et la valeur de chaque tonne de produits pétrochimiques est de 470 dollars en moyenne. Aussi, 70 projets pétrochimiques sont actuellement en construction dans le pays, qui nécessitent 36 milliards de dollars d’investissements, et à ce jour 8,5 milliards de dollars ont été financés. L’Iran a pu ainsi améliorer ses capacités dans les domaines du raffinage et de la distribution des produits pétroliers au cours des dernières années, malgré les sanctions pétrolières internationales.
Domaines de coopération pétrolière, gazière et pétrochimique entre l’Iran et le Sénégal
Etant donné que d’importantes quantités de pétrole et de gaz ont été découvertes au Sénégal depuis 2014, l’Iran peut coopérer avec le Sénégal dans le domaine des industries pétrolières, gazières et pétrochimiques. L’Iran disposant de potentialité de forer et d’extraire des ressources pétrolières jusqu’à une profondeur de trois mille mètres sous la mer, et également de capacité de construire des petites, moyennes et grandes raffineries d’une capacité de 1000 à 100000 barils par jour ainsi que les équipements et les installations pétrolières et des entrepôts pour le stockage et la distribution de produits pétroliersaussi bien que la mise en œuvre de toutes sortes d’opérations d’ingénierie et de constructionsusceptible de produire divers dérivés pétroliers tels que le bitume, l’essence, l’essence d’aviation et le diesel, peut transférer sa technologie et son savoir faire au Sénégal. De même, l’Iran dispose de la technologie nécessaire pour convertir les flammes résultant de l’éruption des gisements de gaz, en gaz liquide, et aussi fournir le gaz naturel comprimé GNC ainsi que le pétrole brut et toutes sortes de produits pétrochimiques tels que polymère, urée, ammoniac, plastique, etc. Ayant des avancés particuliers et les expériences de plus de cent ans ainsi que grâce à son progrès dans le domaine de recherche et de développement, l’Iran est prêt à transférer sa connaissance au Sénégal dans les secteurs de Raffinerie, d’industrie pétrochimique, du service technique, et du contrôle de qualité des produits pétroliers.
Avec Dakaractu