Selon PwC, le Nigeria sera incontournable en matière de fourniture de gaz en Afrique à partir de 2021 (Rapport)
En raison de l’impact persistant de la pandémie, de nombreux pays africains dont le Nigeria, 3e producteur de gaz du continent, derrière l’Algérie et l’Égypte, devront appliquer de nouvelles stratégies pour diversifier leur économie. C’est ce qu’a proposé le cabinet américain PwC.
D’après le rapport Africa Oil and Gas Review 2020, du cabinet d’audit Pricewaterhouse Coopers (PwC), la croissance de l’approvisionnement en gaz de l’Afrique dépendra en majorité du Nigeria à compter de cette année.
Le cabinet explique cette tendance par la capacité d’exportation de gaz du Nigeria. En effet, le pays a produit 49,3 milliards m3 de gaz en 2019, dont 24,8 milliards, soit 50,3 %, sont exportés vers l’Europe et l’Asie. Quant au continent africain, celui-ci consomme 63 % de sa production totale de gaz, principalement pour la production d’électricité.
Toujours selon le rapport, les projections relatives à la demande de gaz naturel en Afrique dévoilent une augmentation progressive au cours des 20 prochaines années. Néanmoins, en raison de la fragilité des infrastructures énergétiques et du niveau élevé de pauvreté en Afrique, PwC invite les gouvernements à faire progresser l’accès à l’énergie et à relancer l’activité économique grâce à l’industrialisation.
Dans ce sens, le cabinet insiste sur le fait que les économies africaines devront reconsidérer leur dépendance à l’égard des exportations de combustibles fossiles afin de développer des stratégies en matière d’énergies renouvelables. D’autant plus qu’avec la découverte récente de vaccins contre la Covid-19 par différentes institutions pharmaceutiques, bon nombre d’opérations liées au secteur pétrogazier devraient être relancées cette année.
Par ailleurs, le Nigeria a déjà montré son intérêt pour le gaz naturel à travers son projet de faire fonctionner les véhicules du parc automobile avec ce produit dans le but de faire face à la cherté de l’essence à la pompe ainsi qu’à la volatilité des prix.
« Notre stratégie pour renforcer l’industrie pétrolière et gazière nigériane dans un monde post Covid-19 est de transformer notre compagnie pétrolière nationale en une holding énergétique diversifiée pour nous permettre de répondre rapidement au double défi d’un futur effondrement des prix du pétrole brut et de la décarbonisation », a commenté récemment Timipre Sylva, ministre d’Etat en charge des Ressources pétrolières.
Pour rappel, le Nigeria compte plus de 200 millions d’habitants et en 2011 le pays exporte notamment du gaz par le gazoduc West African Gas Pipeline (WAPG) d’une longueur de 677 km au Ghana, en passant par le Bénin et le Togo.
Agence ecofin