Nigeria : le ministre du Pétrole appelle à l’adoption d’une nouvelle approche de l’énergie en Afrique.
Pour de nombreux analystes, le passage à des énergies à faibles émissions de carbone ne fait pas forcément l’affaire des pays africains qui ont besoin du fossile pour soutenir la croissance de leurs économies.
Le ministre nigérian du Pétrole Timipre Sylva a indiqué, à l’occasion d’une réunion de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), la nécessité pour les pays africains producteurs d’or noir, d’adopter une nouvelle stratégie de l’énergie sur le continent africain. Une politique commune qui permettra à l’Afrique de surmonter les obstacles qu’elle rencontre dans les domaines pétrolier et gazier, dans un contexte global marqué par le passage, de plus en plus soutenu, à des énergies moins polluantes.
« Les nouveaux défis posés à l’industrie pétrolière et gazière africaine par la transition énergétique mondiale nécessiteront une approche totalement nouvelle, à la fois inclusive et pragmatique », a déclaré Sylva.
Selon le responsable, le rôle des autorités politiques et des acteurs du secteur pétrolier africain sera déterminant pour réaliser cet objectif. Un projet dans le cadre duquel il appelle les pays africains producteurs de pétrole à renforcer leurs partenariats pour que les défis actuels et futurs puissent être relevés ensemble.
Le but, souligne le responsable, est que l’Afrique parvienne à la valorisation de ses importantes sources d’énergies, aussi bien fossiles que renouvelables. Ceci, afin de mettre fin, à terme, au déficit énergétique du continent, qui est parmi les plus importants de la planète.
Depuis plusieurs mois, le ministre nigérian du Pétrole se fait l’apôtre d’une politique moins coercitive en faveur de l’exploitation pétrolière en Afrique, dont le rôle dans les dérèglements climatiques est mineur.
Une politique de plus en plus soutenue par plusieurs dirigeants africains pour qui il est totalement injuste de demander aux pays africains qui disposent d’énormes réserves d’énergies fossiles, d’en abandonner l’exploitation pour les besoins de la transition énergétique.
Mi-mai, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a exprimé son souhait de voir son pays avoir plus de liberté pour exploiter les hydrocarbures, indique l’agence econfin.
